Castella, un
riche entrepreneur, déprime. Il s'ennuie avec sa femme, Angélique, qui a
transformé leur maison en « bonbonnière ». À la suite d'un gros contrat
international, il doit suivre des cours d'anglais et se voit affublé d'un garde
du corps (pour des questions d'assurances liées au contrat à signer): Franck,
désabusé et amer. Le grain de sable, c'est que Castella tombe amoureux de la
femme professeur d'anglais, Clara, qui lui est imposé par son jeune directeur.
Celle-ci le repousse. Clara est aussi comédienne, Castella a été subjugué lorsqu'il
l'a vue et entendue dans « Bérénice » de Racine. Il retourne au
théâtre et s'immisce dans le groupe d'amis, artistes pour la plupart, qui
entoure Clara et se retrouve le soir dans le bar de Manie, jeune femme libre,
un peu perdue. Ces derniers le tolèrent, tout en se moquant de son côté « beauf
» et inculte. Manie a retrouvé Bruno, un ancien amant d'un soir, un peu naïf et
confiant, chauffeur de Castella, Bruno se lie d'amitié avec Franck qui, à son
tour, séduit Manie. Au contact de Clara, d'un artiste peintre, du petit cercle,
Castella va s'ouvrir et découvrir le goût des autres. Clara mettra plus de
temps à comprendre que Castella est un être humain avant tout, capable
d'évoluer. Agnès Jaoui joue excellemment de toutes les acceptions de
l'expression "goût des autres". On peut voir notamment que ceux qui
ont ce goût ont du même coup une chance de vivre de belles histoires, ceux qui
ne l'ont pas risquent de rester seuls. Être simplement tolérant n'est pas si
simple justement.
Le meilleur film
de Jaoui et Bacri. J'ai adoré les interprétations d'Alain Chabat et de Gérard
Lanvin, ce dernier s'étant d'ailleurs plient dans une interview que Jaoui ne
fasse pas plus appel à lui. Bacri change un peu de registre dans ce film et ça
lui va très bien. C'est un film subtil, pas moralisateur pour un sous, drôle et
émouvant.
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